Lylia Voltès est une jeune Parisienne qui rêve toutes les nuits d'un homme mystérieux qui lui susurre le mot "harmonie". Elle se confie à son père, Albin, et celui-ci la convainc de partir en Inde, à la recherche de cet homme.
Dans ce roman, on navigue sans cesse entre deux mondes : le réel, représenté par le frère de Lylia, et l'ésotérique. Malgré quelques passages ennuyeux, l'auteure parvient à nous embarquer dans son univers peuplé de gourous, de puissants sorciers, de sages, mais aussi d'amour.
1. Ce voyage en Inde, l'avez-vous fait vous-même ?
Blanche de Richemont : Impossible de faire autrement. Bien sûr, je suis souvent partie en Inde pour ce livre et j'y ai consacré trois années de ma vie. Je suis incapable de parler d'un endroit, d'un lieu, sans l'avoir senti, sans l'avoir touché du regard, de la main.
2. Roman ésotérique ou roman traditionnel ?
BdR : C'est une quête mystique entre l'Inde et Jérusalem, qui passe par l'ésotérisme, qui passe par la spiritualité, par la magie, par l'amour, par la sensualité, par plusieurs chemins pour trouver l'harmonie, pour trouver un peu de lumière.
3. Le Victorieux, Atal ou Balavan, peut-on croire à de réels pouvoirs paranormaux détenus par ces êtres... ou plutôt de tels personnages existent-ils dans la réalité ?
BdR : J'ai rencontré le Victorieux. C'est un sage immense, très puissant. Pour la plupart d'entre nous, ces personnages semblent appartenir à une autre planète, mais pour les Indiens, il n'y a rien d'étonnant. Chez eux, la magie est omniprésente. En fait, on a tous en nous des pouvoirs qui nous échappent totalement, dont on n'a pas la maîtrise. Ces grands yogis, ces grands méditatifs, ces grands sages, eux, contrôlent cette puissance qui nous dépasse. Ils sont aux prises avec l'invisible.

4. Le hasard existe-t-il ?
BdR : Non. Tout ce qu'on vit a un sens. Tout ce qu'on vit révèle. Moi, je crois aux signes, à l'évidence, à ce qui s'impose.
5. Le frère de Lylia joue un rôle important, apporte également une bonne dose d'humour.
BdR : En fait, Gabriel, je l'ai imaginé parce que je trouvais qu'il représentait la voix de tous les doutes et de toutes les espèces d'étonnement face à ce monde-là. Lui-même va être métamorphosé par ce voyage, un peu malgré lui. Il apporte aussi la touche d'humour. Chaque personnage a sa place.
6. On dit que "les voyages forment la jeunesse". Qu'en pensez-vous ?
BdR : Les voyages sont nécessaires. Ils nous apprennent à découvrir d'autres façons de penser, de vivre, de respirer, ouvrent des portes. Les voyages nous forcent à déplacer nos préjugés, à chercher une forme de lumière, et à grandir tout simplement.
Harmonie
de Blanche de Richemont
Plon, mars 2011
ISBN 978-2-259-21259-5
256 pages - 17,90 €